Cette fois ci, avant notre séjour a Taïwan, nous avions décidé que nous irions quelque part ou nous n’étions pas encore allés. Une fois sur place, nous avons décidé de visiter
集集 .
雅蓮 m’a dit que c’est très bien, et mon guide confirme que c’était un endroit très touristique mais étant à l’
épicentre du
tremblement de terre du 21 Septembre 1999, cette partie de Taïwan a été coupée du reste du monde jusque très récemment.
Pour se rendre à
集集 , il faut prendre l’omnibus vers le nord et changer à
二水 . Malheureusement nous avons loupé le train et il a fallu attendre une heure sous
la clim de la gare de Tainan, et comme à chacun de mes séjours, j’ai attrapé un rhume. À
二水 , nous aurions encore dû attendre une demi-heure alors nous avons pris un taxi qui nous a fait visiter le coin en allant à
集集 .
Là nous avons loué un scooter, ce qui n’a pas été facile car
雅蓮 avait oublié sa carte d’identité. Un vélo aurait été plus plaisant mais nous n’avions pas le temps. Au passage je remarquais que le guide de
雅蓮 avait raison : ici on vend des bananes. En effet les guides touristiques taïwanais consistent principalement en une liste des plats à manger dans chaque lieu.
Une fois que nous avons démarré notre scooter, je trouve que ça sent différemment. De suite je pense que c’est juste que comme nous sommes à la campagne, ça ne sent plus la pollution.
雅蓮 me dit que non et en reniflant un peu plus je trouve qu’il y a une assez forte odeur de … on va dire jasmin mais c’est pas ça. D’ailleurs dans la campagne alentour il n’y a pas une seule fleur. Il y a plein de palmiers. C’est d’ailleurs une
culture assez intensive. Sous de grands palmiers, ils font pousser des
bananiers sous lesquels ils font pousser des
pomelos. Nous nous arrêtons et demandons à un local d’où vient cette odeur. Les grands palmiers, et il y en a des milliers, sont des
palmiers à bétel ,une culture
très importante dans la région, et ils sont en fleurs. Cette douce odeur nous suivra toute la journée, un peu comme si nous roulions dans une parfumerie.
Le long de la route, il y a aussi quelques
champs de thé. J’en vois pour la première fois de ma vie. Je croyais que c’était des arbustes hauts de 1.5m et plus. Ici dans les contreforts de la montagne, il s’agit de petits buissons de moins de 1 m de haut. C’est donc ça
le fameux thé de montagne taïwanais que je vais ramener en France.
Le long de la route, nous visitons aussi
une fabrique de poteries. Nous visitons l’énorme four qui permet d’atteindre les températures nécessaires pour émailler les surfaces. D’ailleurs, à l’intérieur, les briques sont recouvertes d’une substance vitreuse créée par ces températures. Le four est si grand que l’on nous explique qu’il n’est utilisé que deux fois par an. Le reste de l’année, les potiers préparent les pots et tout est cuit ensemble. La finition dépend de la position dans le four. Lors de notre
visite, j’ai aussi pu constater comment le gouvernement avait relancé l’économie locale. Lors du tremblement de terre, la fabrique avait perdu un de ses fours et paysans et charbonniers ont aussi souffert. Le gouvernement a donc commissionné une enquête qui prouve que les pots enrichis au charbon de bambou émettent un rayonnement infrarouge bon pour la santé. Nous avons acheté
quelques pots. Je pense qu’on ne les utilise pas assez souvent.
Malheureusement nous étions attendus a Tainan à 18 heures et donc nous avons dû retourner rapidement à
集集 , nous avons vu le temple où un
gros camphrier est vénéré mais nous n’avons pas vu les
séquelles du
tremblement de terre 921.
Nous avons pris le train touristique à travers les champs parfumés de bétel. A
二水 nous avons bien sûr mangé le riz à la dinde, spécialité locale recommandée par le guide de
雅蓮. Nous n'avions pas le temps d'aller voir les
macaques locaux alors nous sommes rentrés à Tainan.
Une journée bien trop courte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire