Thibault est arrivé

Cela fait maintenant quelques mois que je n’ai plus rien écrit. Tout cela est dû à Thibault qui est arrivé en Juillet.

Il est bien sage et commence à me laisser du temps pour continuer mon blog. Donc très bientôt, vous retrouverez nos aventures sur le côte Est de Taiwan. En attendant, moi je vais m’amuser avec le nounours de mon fils.

Tout blanc

Après quelques mois d’abandon, je reviens sur BAFFE. Le froid glacial et la neige, ici en Angleterre, m’y encouragent.

Cette image a été prise par le satellite Terra de la NASA le 7 Janvier dernier. Même si la neige a maintenant presque disparu, le mauvais temps est parfait pour continuer ce blog sur mes explorations à Taïwan et à L’étranger.

À bientôt pour de nouveaux articles.

Un tour dans le Tainan traditionnel

À Taïwan, Tainan est réputée pour être un fief du traditionalisme : ce fut longtemps la capitale, jusqu’en 1885, il y a un nombre impressionnant de temples, plus de 200, et bien sûr, des traditions à chaque coin de rue.

Nous commençons notre tour par le temple de Confucius, le plus vieux de Taïwan consacré au philosophe; il a été construit en 1665. Il est central et avec son enceinte rouge sur l’une des principales avenues de la ville, on ne peut pas le manquer.

À l’intérieur, il n’y a pas beaucoup de décorations mais plein de plaquettes pour commémorer les disciples de Confucius. Il y a aussi des étudiants qui viennent déposer des prières pour réussir aux examens.

Nous allons ensuite visiter un autre temple célèbre, le temple de Tientan, est apparemment, l’un des temples taoïstes les plus fréquentés et en effet, il y a, juste en face du parking pour scooters, énormément de marchants de billets pour les dieux. Il y a aussi, ce jour ci, un spectacle de marionnettes donné pour remercier le dieu de quelque chose.

Après tous ces temples, il est bien l’heure du déjeuner. Nous allons manger dans une boutique qui produit des 粽子(zòng zi) depuis plus de 100 ans.

Les zòngzis sont des genres de grosses boules de riz gluant fourrées de porc en sauce et cuites à la vapeur enveloppées dans des feuilles de bambou. C’est le plat traditionnel pour la fête des bateaux dragon, mais ici on peut en manger tous les jours et malgré l’apparence, et le gros champignon, c’est délicieux.

Après ce repas, nous abandonnons notre scooter et marchons un peu dans les ruelles du vieux Tainan. Les plus anciennes et donc riches familles de la villes ont leurs maisons dans le coin, mais la difficulté d’accès des ruelles, fait qu’elles sont maintenant un peu désaffectées. Il y a quand même plein de petites places avec leurs temples ou leur commerces traditionnels.

Nous passons devant les sculpteurs de statues de dieux, les marchant de riz, un vieux cinéma avec les affiches peintes et puis, un atelier qui nous attire. Là, trois personnes s’affairent sur ce qui ressemble à une tapisserie. Nous rentrons et 雅蓮(yǎ lién) pose quelques questions. Ils fabriquent des bannières pour mettre dans les temples ou autres lieux de culte. Il leur faudra presque six mois pour terminer celle qu’ils viennent juste de commencer, à quelque dizaines de milliers d’euros pièce, ce n’est pas pour tout le monde mais dans le centre de Tainan, ce genre d’artisanat n’est pas encore éteint, il y a un atelier similaire un peu plus loin sur la route.

 

De retour à notre scooter, nous commençons à avoir chaud, nous allons donc manger une glace à la taïwanaise, un bloc de glace est râpé dans un bol, recouvert de haricots et nappé de sauce sucrée. C’est tellement froid que ça donne mal à la tête.

Nous rentrons par d’autres ruelles et passons devant d’autres temples avec même un petit autel au pied d’un vieil arbre.

Ce petit tour dans le centre de Tainan, est vraiment dépaysant. En plus avec un centre compact que l’on peut parcourir à pied si l’on fait attention à ne pas se faire écraser, je comprends pourquoi Tainan est recommandé dans tant de guides. Bien sûr, à la nuit tombée, nous finissons notre journée pas un tour à l’un des nombreux marchés de nuit où l’on peut se goinfrer d’un peu tout, des pieds de poulet aux glaces frites…

Bien commencer la journée

Avant d’aller visiter Tainan, il faut prendre un bon petit déjeuner. À Taïwan, cela se fait en allant à la boutique de petit déjeuner. Ce n’est pas le choix qui manque ; il y en a plusieurs sur chaque grande rue. Ce sont des boutiques spécialisées dans le petit déjeuner à la Taïwanaise et qui ne sont donc ouvertes que le matin.

Là, le petit déjeuner est préparé sur commande. On peut soit manger sur place soit emporter. J’adore y rester un bout de temps. Pendant que 雅蓮(yǎ lién) feuillette les derniers magasines, moi, je regarde le va-et-vient des clients qui arrivent sur leur scooter et repartent manger leur petit déjeuner au boulot, relaxant, on prend son temps, c’est les vacances.

Ce que j’aime aussi, c’est ce qu’on mange au petit déjeuner : c’est gras, sucré et plein de calories qui dégoulinent, tout ce qui me met en appétit. Parmi mes choix favoris, il y a :

• L’omelette enroulée dans une crêpe
• La douzaine de dumplings (genre de gros raviolis) frits
• Le hamburger taïwanais (comme sur la photo)

Bien sûr la concurrence est féroce, de nouvelles boutiques apparaissent et disparaissent tous les ans, et donc ce n’est pas cher : environ 1 € pour le petit déjeuner avec son thé au lait et c’est très bon, bien qu’ils commencent à essayer de mettre de la salade et des trucs bon pour la santé dedans.

Souvent, quand je rencontre des amis taïwanais de 雅蓮(yǎ lién), ils me demandent qu’est ce qui me plaît le plus à Taiwan et invariablement ma réponse est la boutique de petit déjeuner.

Malade comme un porc

Samedi, nous faisions les soldes (plus de chaussures tant qu’elle ne saura pas le dire en français) quand j’ai soudainement eu envie de dormir. 雅蓮(yǎ lién) a sans doute cru que c’était encore une excuse pour éviter le shopping.
Dimanche matin j’ai des courbatures. Le site de la NHS (la sécu britannique) me dit, après avoir répondu a quelques questions, que j’ai la grippe porcine et qu’il faut que je contacte mon docteur.
Lundi, mon docteur ne veut pas me voir mais va peut être envoyer une infirmière…

En tous cas j’ai déjà eu des grippes bien pire que ca. Je vais profiter de ma quarantaine forcée pour écrire quelques articles car j’ai encore plein de souvenirs de mon dernier tour à Taïwan en avril.

Mise à jour : L’infirmière m’a téléphoné et ne veut certainement pas me voir mais m’a dit de retéléphoner si je ne vais pas mieux dans 2 – 3 jours. En tous cas, il faut que je reste à la maison.

En Angleterre, on mange bien!

Avant quelques nouveaux articles sur Taïwan, un petit interlude britannique.
Comme certains d’entre vous le savent, 雅蓮(yǎ lién) adore les émissions de cuisine à la télé. Quand un concours s’est présenté lors des publicités pour aller voir ses chefs préférés en vrai, elle a tout de suite participé. Et voilà, quelques mois plus tard je reçois des invitations pour le salon du goût à Londres.

Pour aller voir son chouchou, nous prenons un jour de congé pour pouvoir profiter de nos billets, plus cours de cuisine exceptionnel avec Hugh Fearnley-Whittingstal, et £40 de tickets-restaurant pour le salon.

En ce beau jour ensoleillé, nous avons de la chance. Après le cours de cuisine, 雅蓮(yǎ lién) se fait photographier avec son chouchou puis nous nous promenons parmi la centaine de stands pour choisir notre menu. Avec tous nos tickets nous avons beaucoup de choix : du poulet frit dans des feuilles de pandan dans le coin thaïlandais ou une sardine dans sa pate feuilletée accompagnée de Saint-Jacques et sa sauce au chou-fleur ne sont que quelques amuse-bouches.

Sur le blog de 雅蓮(yǎ lién), il y a notre menu en entier, mais entre faire le tour des stands, voir des démonstrations de cuisine comme l’omelette faite en 20 s et toutes les dégustations, nous n’avons fini notre déjeuner qu’à 17 heures, c’est à dire à la fermeture.

De retour à la maison, nous avions un sac plein de bonnes choses et surtout, la dédicace du chouchou de 雅蓮(yǎ lién)!

À tombeau ouvert

À notre retour de Kaohsiung (高雄), le train était bondé et nous avons dû rester debout à côté de la porte. C'est là que j'ai repéré une étrange chaîne. En y regardant de plus près, un petit panneau nous dit que cette chaîne est là au cas où la porte ne se fermerait pas.

En France, si la porte des trains tombait en panne dans la position ouverte, la SNCF rentrerait sans doute en grève. En Angleterre, ils lanceraient une commission d'enquête présidée par un lord et décideraient de nationaliser la compagnie de train, sauf si elle était déjà publique auquel cas, ils décideraient de la privatiser. À Taïwan, ils mettent juste une chaîne en travers de la porte et continuent.

Heureusement pour nous, ce soir là la porte s'est bien refermée toute seule.