dimanche 14 décembre 2008

Une trop courte journée à 集集 (Jí Jí)


Cette fois ci, avant notre séjour a Taïwan, nous avions décidé que nous irions quelque part ou nous n’étions pas encore allés. Une fois sur place, nous avons décidé de visiter 集集 (Jí Jí). (yǎ lién) m’a dit que c’est très bien, et mon guide confirme que c’était un endroit très touristique mais étant à l’épicentre du tremblement de terre du 21 Septembre 1999, cette partie de Taïwan a été coupée du reste du monde jusque très récemment.
Pour se rendre à (Jí Jí), il faut prendre l’omnibus vers le nord et changer à (Èr Shuǐ). Malheureusement nous avons loupé le train et il a fallu attendre une heure sous la clim de la gare de Tainan, et comme à chacun de mes séjours, j’ai attrapé un rhume. À (Èr Shuǐ), nous aurions encore dû attendre une demi-heure alors nous avons pris un taxi qui nous a fait visiter le coin en allant à (Jí Jí). Les fameuses bananes de JijiLà nous avons loué un scooter, ce qui n’a pas été facile car (yǎ lién) avait oublié sa carte d’identité. Un vélo aurait été plus plaisant mais nous n’avions pas le temps. Au passage je remarquais que le guide de (yǎ lién) avait raison : ici on vend des bananes. En effet les guides touristiques taïwanais consistent principalement en une liste des plats à manger dans chaque lieu.
Notre scooter L'entrée de la voie verte de Jiji
Une fois que nous avons démarré notre scooter, je trouve que ça sent différemment. De suite je pense que c’est juste que comme nous sommes à la campagne, ça ne sent plus la pollution. (yǎ lién) me dit que non et en reniflant un peu plus je trouve qu’il y a une assez forte odeur de … on va dire jasmin mais c’est pas ça. D’ailleurs dans la campagne alentour il n’y a pas une seule fleur. Il y a plein de palmiers. C’est d’ailleurs une culture assez intensive. Sous de grands palmiers, ils font pousser des bananiers sous lesquels ils font pousser des pomelos. Nous nous arrêtons et demandons à un local d’où vient cette odeur. Les grands palmiers, et il y en a des milliers, sont des palmiers à bétel ,une culture très importante dans la région, et ils sont en fleurs. Cette douce odeur nous suivra toute la journée, un peu comme si nous roulions dans une parfumerie.
Les champs près de Jiji Fleurs de palmier à bétel
Le long de la route, il y a aussi quelques champs de thé. J’en vois pour la première fois de ma vie. Je croyais que c’était des arbustes hauts de 1.5m et plus. Ici dans les contreforts de la montagne, il s’agit de petits buissons de moins de 1 m de haut. C’est donc ça le fameux thé de montagne taïwanais que je vais ramener en France.
雅蓮 dans le fourLe long de la route, nous visitons aussi une fabrique de poteries. Nous visitons l’énorme four qui permet d’atteindre les températures nécessaires pour émailler les surfaces. D’ailleurs, à l’intérieur, les briques sont recouvertes d’une substance vitreuse créée par ces températures. Le four est si grand que l’on nous explique qu’il n’est utilisé que deux fois par an. Le reste de l’année, les potiers préparent les pots et tout est cuit ensemble. La finition dépend de la position dans le four. Lors de notre visite, j’ai aussi pu constater comment le gouvernement avait relancé l’économie locale. Lors du tremblement de terre, la fabrique avait perdu un de ses fours et paysans et charbonniers ont aussi souffert. Le gouvernement a donc commissionné une enquête qui prouve que les pots enrichis au charbon de bambou émettent un rayonnement infrarouge bon pour la santé. Nous avons acheté quelques pots. Je pense qu’on ne les utilise pas assez souvent.
Le four Un potier
Malheureusement nous étions attendus a Tainan à 18 heures et donc nous avons dû retourner rapidement à (Jí Jí), nous avons vu le temple où un gros camphrier est vénéré mais nous n’avons pas vu les séquelles du tremblement de terre 921.
Temple du gros arbre
Nous avons pris le train touristique à travers les champs parfumés de bétel. A (Èr Shuǐ) nous avons bien sûr mangé le riz à la dinde, spécialité locale recommandée par le guide de (yǎ lién). Nous n'avions pas le temps d'aller voir les macaques locaux alors nous sommes rentrés à Tainan.
Le train touritique de Jiji Devant la gare de Jiji
Une journée bien trop courte.

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