samedi 2 mai 2009

Un resto sympa en plain air

L’été dernier, à notre retour de Taipei, nous étions allés manger dans un petit restaurant sympa, sous un figuier des Banians, sur une petite place entre deux temples. Après une journée passée sous le soleil tropical, c’était reposant. Ce genre d’endroit se trouve de plus en plus rarement et Tainan est le bastion de la culture taïwanaise traditionnelle.

Le resto sous le banian Le temple sur la place

Le problème c’est que pour arriver à cette place, il faut trouver la bonne ruelle. Enfin, après avoir cherché un peu, nous avons retrouvé l’endroit. C’était maintenant plein à craquer. En effet, nous étions un vendredi soir, et toutes les familles et amis de sortie s’étaient retrouvés là.

La foule du vendredi soir

Nous avons de justesse réussi à avoir une table dans un coin. Pendant que (yǎ lién) et sa sœur allaient acheter du thé glacé dans une célèbre petite boutique,(shuāng quán hōng chá), ouverte depuis plus de 60 ans, dans les toutes petites ruelles alentour, une fille légère et court vêtue vint faire le tour de notre table essayant de nous vendre son kaoliang de Jingmen. Elle n’eu pas beaucoup de succès à notre table mais il y avait beaucoup d’autre tables plus assoiffées que la nôtre.

(yǎ lién) et sa sœur sont ensuite allées passer commande. Il fallait se battre pour y arriver mais ça vaut la peine car il y a un choix de poissons et fruits de mer très frais qui sont mis sur le barbecue ou frits à la demande. Heureusement pour moi, ils font aussi du porc et des brochettes de poulet.

Il faut se battre pour passer commande Le comptoir de fruits de mer

Après quelques minutes, tout est très rapide à Taïwan, notre table était couverte de plats tout chauds qui disparurent rapidement.

Une table bien couverte

Le ventre bien plein, à la fin du repas, nous nous sommes promenés dans les ruelles du quartier avant de rentrer. Une très bonne soirée traditionnelle pour bien commencer nos vacances.

samedi 25 avril 2009

À Taïwan, on ne veut pas de ma pomme!

Lors de notre précédente visite à Taïwan, (yǎ lién) avait promis à son neveu, (Qí Feng), que nous viendrions lui rendre visite pour son anniversaire. Nous voici donc de retour, fin mars, à l’aéroport de Kaohsiung.
C’est là que j’ai failli me faire arrêter pour avoir essayé d’importer une arme biologique de destruction massive. En effet, au fond de mon sac à dos, il me restait une pomme qui venait du Royaume-Uni.

Moi et ma pomme à l'aéroport

Me voilà en train de faire hara-kiri avec ma pomme. Maintenant qu’en plus à Hong-Kong j’avais essayé de faire passer plus de 100 ml d’eau, je suis sûr que ce blog est sous surveillance par les RG, le FBI ou leurs équivalents Chinois et Taïwanais.

lundi 9 février 2009

La tornade blanche

Dimanche dernier, il a commencé à neiger dans la soirée. Nous ne nous sommes pas inquiétés de quelques flocons.
Le lendemain matin, Woking était tout blanc sous un manteau de 30 cm de neige.
Woking sous la neige
En effet il n’avait pas neigé autant depuis 18 ou 20 ans et les services de voirie avaient été pris au dépourvu. Il a fallu travailler un peu pour dégager notre voiture et Ya-Lien a décidé de travailler à la maison. Elle a bien fait, car les trains ne marchaient pas.
Moi, je suis allé jusqu'à l’autoroute, mais un camion s’était mis en travers et, après être resté coincé un bon bout de temps, j’ai dû faire demi-tour. Étant parti à 7 heures, j’étais de retour à 11 h 30 ayant fait 15 km. Quelques jours plus tard, j’appris qu’il eût fallu que je partisse cinq minutes plus tard, un accident au bout de la rue m’eût alors fait rebrousser chemin beaucoup plus vite et je n’aurais pas perdu tout ce temps.
Nous en avons profité pour aller faire un petit tour dehors voir les bonshommes de neige et lancer des boules de neige.
Notre rue enneigée
bonshommes de neige


Mardi, les routes principales étaient dégagées alors j’ai pu aller travailler, mais les trains ne marchaient toujours pas vraiment.

Le reste de la semaine, notre rue était toujours une véritable patinoire, car il n’y avait plus de sel dans le Surrey et une semaine plus tard, il y a toujours de la neige sur quelques toits.

Notre rue quelques jours plus tard

Maintenant, Ya-Lien se réveille tous les jours en me demandant s’il a neigé.

dimanche 8 février 2009

Le nouvel an chinois à Londres


Le 26 Janvier 2009, l’année du buffle (牛) commençait. Le week-end précédent, il y avait eu une petite fête des Taïwanaises de Woking chez Joyce qui a une grande maison. Là nous avons tous partagé une fondue Chinoise qui, avec les raviolis, est un des plats traditionnels du nouvel an.

Le nouvel an chez Joyce

Pour le jour du nouvel an, avec (yǎ lién), nous avions pris un jour de congé pour nous rendre à Chinatown, dans le centre de Londres. Nous avons assisté à la danse du lion sous les lampions qui avaient été installés pour les célébrations, mais il n’y avait pas grand chose car à Chinatown, les principales célébrations sont le week-end après le nouvel an.

Danse du lion à Chinatown Danse du lion à Chinatown

Nous avons mangé chez « Leong’s Legends » un restaurant qui se veut taïwanais puis avons acheté notre décoration du nouvel an qui depuis a pris le nom de (xiǎo niú niú) (Petite Vavache). En effet, 牛 n’est pas vraiment un buffle mais désigne tout bovidé.

小牛牛

Le week-end suivant, nous ne sommes pas allés à Londres mais comme Woking a une importante communauté chinoise, il y avait quand même des danses de lions dans la rue.

Image007

dimanche 25 janvier 2009

Retour en Angleterre par l’aéroport Hello Kitty


On attend avec Hello Kitty À Taïwan, tout ou presque, peut être fait avec « Hello Kitty », c’est donc sans grande surprise que nous nous sommes trouvés dans le hall de départ « Hello Kitty » pour notre retour en Angleterre. En effet, EVA AIRWAYS, l’une des compagnies aériennes taïwanaises, a un avion entier dédié à la petite chatte et ses amis. Cet avion est bien sûr tout rose et vous emmène au monde merveilleux de « Hello Kitty », à Sanrio Puroland au Japon.

La porte Hello Kitty La porte Hello Kitty

Heureusement, nous n’avions pas un avion tout rose. Nous avons même eu la chance d’avoir des sièges à l’étage. C’est toujours la classe économique mais dans une plus petite cabine, donc plus confortable.

On voyage avec Hello Kitty

Conseil : Si vous prenez un Boeing 747 avec EVA demandez des places au numéro supérieur à 80. Bonne chance.

dimanche 14 décembre 2008

Une trop courte journée à 集集 (Jí Jí)


Cette fois ci, avant notre séjour a Taïwan, nous avions décidé que nous irions quelque part ou nous n’étions pas encore allés. Une fois sur place, nous avons décidé de visiter 集集 (Jí Jí). (yǎ lién) m’a dit que c’est très bien, et mon guide confirme que c’était un endroit très touristique mais étant à l’épicentre du tremblement de terre du 21 Septembre 1999, cette partie de Taïwan a été coupée du reste du monde jusque très récemment.
Pour se rendre à (Jí Jí), il faut prendre l’omnibus vers le nord et changer à (Èr Shuǐ). Malheureusement nous avons loupé le train et il a fallu attendre une heure sous la clim de la gare de Tainan, et comme à chacun de mes séjours, j’ai attrapé un rhume. À (Èr Shuǐ), nous aurions encore dû attendre une demi-heure alors nous avons pris un taxi qui nous a fait visiter le coin en allant à (Jí Jí). Les fameuses bananes de JijiLà nous avons loué un scooter, ce qui n’a pas été facile car (yǎ lién) avait oublié sa carte d’identité. Un vélo aurait été plus plaisant mais nous n’avions pas le temps. Au passage je remarquais que le guide de (yǎ lién) avait raison : ici on vend des bananes. En effet les guides touristiques taïwanais consistent principalement en une liste des plats à manger dans chaque lieu.
Notre scooter L'entrée de la voie verte de Jiji
Une fois que nous avons démarré notre scooter, je trouve que ça sent différemment. De suite je pense que c’est juste que comme nous sommes à la campagne, ça ne sent plus la pollution. (yǎ lién) me dit que non et en reniflant un peu plus je trouve qu’il y a une assez forte odeur de … on va dire jasmin mais c’est pas ça. D’ailleurs dans la campagne alentour il n’y a pas une seule fleur. Il y a plein de palmiers. C’est d’ailleurs une culture assez intensive. Sous de grands palmiers, ils font pousser des bananiers sous lesquels ils font pousser des pomelos. Nous nous arrêtons et demandons à un local d’où vient cette odeur. Les grands palmiers, et il y en a des milliers, sont des palmiers à bétel ,une culture très importante dans la région, et ils sont en fleurs. Cette douce odeur nous suivra toute la journée, un peu comme si nous roulions dans une parfumerie.
Les champs près de Jiji Fleurs de palmier à bétel
Le long de la route, il y a aussi quelques champs de thé. J’en vois pour la première fois de ma vie. Je croyais que c’était des arbustes hauts de 1.5m et plus. Ici dans les contreforts de la montagne, il s’agit de petits buissons de moins de 1 m de haut. C’est donc ça le fameux thé de montagne taïwanais que je vais ramener en France.
雅蓮 dans le fourLe long de la route, nous visitons aussi une fabrique de poteries. Nous visitons l’énorme four qui permet d’atteindre les températures nécessaires pour émailler les surfaces. D’ailleurs, à l’intérieur, les briques sont recouvertes d’une substance vitreuse créée par ces températures. Le four est si grand que l’on nous explique qu’il n’est utilisé que deux fois par an. Le reste de l’année, les potiers préparent les pots et tout est cuit ensemble. La finition dépend de la position dans le four. Lors de notre visite, j’ai aussi pu constater comment le gouvernement avait relancé l’économie locale. Lors du tremblement de terre, la fabrique avait perdu un de ses fours et paysans et charbonniers ont aussi souffert. Le gouvernement a donc commissionné une enquête qui prouve que les pots enrichis au charbon de bambou émettent un rayonnement infrarouge bon pour la santé. Nous avons acheté quelques pots. Je pense qu’on ne les utilise pas assez souvent.
Le four Un potier
Malheureusement nous étions attendus a Tainan à 18 heures et donc nous avons dû retourner rapidement à (Jí Jí), nous avons vu le temple où un gros camphrier est vénéré mais nous n’avons pas vu les séquelles du tremblement de terre 921.
Temple du gros arbre
Nous avons pris le train touristique à travers les champs parfumés de bétel. A (Èr Shuǐ) nous avons bien sûr mangé le riz à la dinde, spécialité locale recommandée par le guide de (yǎ lién). Nous n'avions pas le temps d'aller voir les macaques locaux alors nous sommes rentrés à Tainan.
Le train touritique de Jiji Devant la gare de Jiji
Une journée bien trop courte.

dimanche 23 novembre 2008

Le musée de la littérature taïwanaise

Le temple de Confucius à Tainan
Un dimanche matin, après avoir visité le temple de Confucius à Tainan, nous sommes allés juste derrière, dans l’ancien hôtel de ville de Tainan. Depuis que la mairie a déménagé dans un bâtiment moderne, l’ancien édifice, un monument historique de style colonial japonais a été converti en un musée de la littérature taïwanaise.
Le mur du temple sur la route du musée

La France à Taïwan À l’entrée, il y a une librairie pour enfants qui par hasard avait un thème français ces jours là. Seulement quelques BD de Tintin ou deux, trois exemplaires du Petit Prince, mais quand même une bonne pub pour la France.
Chronologie des écrivains taïwanais

Le musée lui-même est certainement très intéressant, Il y a des petites biographies des écrivains taïwanais les plus célèbres le long d’un mur chronologique, puis il y a des salles sur certains thèmes. Une sur les écrivains durant la colonisation japonaise où l’on trouve de nombreuses photos et reproductions d’intérieurs d’époque. Une salle où se trouvent de nombreux manuscrits de divers écrivains locaux et puis une autre salle dédiée à la diffusion de la littérature taïwanaise à l’étranger. Dans cette salle on trouve même deux livres en Français : La Femme du boucher d’Ang Li, non pas le cinéaste local, mais l’écrivaine.
Une salle du musée

Dans le musée Si mon niveau de chinois était un peu au dessus de débutant, j’aurais sans doute encore plus apprécié cet excellent musée, bien que même un Chinois aurait parfois des difficultés car il s’agit vraiment d’un musée de la littérature taïwanaise et non pas chinoise. En effet ce musée a été créé pour affirmer une identité. D’abord celle des Chinois installés de longue date sur une ile qu’ils on faite la leur et qui ne veulent pas se soumettre à un pouvoir centralisé si éloigné, ensuite celle des Taïwanais qui ne veulent pas perdre leur identité lors de la colonisation japonaise, et enfin celle des Taïwanais citoyens d’un état taïwanais qui veut se démarquer de son voisin continental et met en valeur ses cultures indigènes. En fait, c’est un musée très politique et ayant vu qu’il n’y a pas de musée de la littérature française à Paris, je suis étonné qu’il n’y ai pas de « Museu de literatura en català » à Barcelone ou de « Euskera literatura musea » à San Sebastian. J’ai quand même trouvé un, sans doute très politique, musée de la littérature francophone à … Bruxelles.